Cycle

  • Définition

Tant le décret « Missions » que le décret « École de la réussite » prévoient la mise en place d’un dispositif basé sur une organisation des apprentissages en cycles. Il s’agit de permettre à l’enfant de parcourir sa scolarité de manière continue, à son rythme et sans redoublement, depuis l’entrée à l’école maternelle jusqu’à la sixième année de l’enseignement primaire.

Apprendre nécessite du temps, et construire des compétences est un processus lent et complexe exigeant plus d’une année scolaire. Dans les cycles, les enseignants organisent les séquences d’apprentissage de manière à faire progresser chaque enfant à partir de ce qu’il a déjà acquis. Vu que les enfants du même âge ou d’âges différents sont à des niveaux de développement différents, ils peuvent rejoindre à certains moments des groupements variés organisés par les enseignants. Ceux-ci le font en étant conscients des possibilités de chacun et des objectifs à atteindre à court et à plus long terme.

 Les cycles sont les suivants :

Cycle 1 (de 2,5 à 5 ans) : de l’entrée en maternelle à la fin de la deuxième année maternelle.

 

Cycle 2 (de 5 à 8 ans) : de l’entrée en troisième année maternelle à la fin de la deuxième année primaire.

 

Cycle 3 (de 8 à 10 ans) : les troisième et quatrième années primaires.

 

Cycle 4 (de 10 à 12 ans) : les cinquième et sixième années primaires.

  • L’école maternelle en tension

L’école maternelle est aujourd’hui mise en cause par ses deux extrêmes. La spécificité de sa pédagogie risque de s’effacer au profit d’un alignement sur celle de l’école primaire. Il y a en effet une demande sociale pressante d’accélération et d’anticipation des performances.

À l’inverse, l’accueil des plus petits à partir de 2 ans et demi, sans personnel qualifié à cet effet, détourne les institutrices et les instituteurs de leur mission première qui est d’organiser les premiers apprentissages essentiels au développement de l’enfant et à la suite de sa scolarité. Entre « primarisation » et « garderie », l’école maternelle doit trouver son chemin.

Le programme et la Salle des profs accordent dès lors un statut particulier aux attendus répertoriés pour l’école maternelle. Le rôle de l’école maternelle est essentiel et de très nombreux apprentissages y sont engagés.

  •  Implications pratiques

L’enseignement fondamental catholique s’inscrit pleinement dans la logique des cycles. Cependant, lors de la conception du nouveau programme, la consultation permanente avec les équipes éducatives nous a invités à nous positionner quant à la répartition cycle 1/cycle 2, tenant compte des écoles organisant seulement l’enseignement maternel. Choisir, c’est renoncer et faire l’unanimité est impossible.

La fédération a opté pour un premier fascicule rédigé à l’attention des enseignants de l’école maternelle. Cependant, dans le programme, les attendus de fin de 3e maternelle sont repris dans les fascicules du cycle 2, ce qui permet aux enseignant(e)s de 3e maternelle de travailler aussi avec ce dernier.

En toute cohérence, la Salle des profs a été conçue selon la même structure. Pour cette raison, les activités concernant les classes de 3e maternelle sont répertoriées dans la partie « école maternelle » du site (et non dans la partie consacrée au cycle 2).

Attention, il ne peut être question d’exiger la maitrise de ce qui est répertorié en fin de 3e maternelle comme condition d’accès à l’école primaire. Plus largement, que ce soit en maternelle ou en primaire, le public cible des activités de la Salle des profs est à utiliser par les enseignants en faisant appel à leur bon jugement en considérant les réalités du public d’élèves qui composent leur classe.

Source : la majeure partie de ce texte provient de l’introduction du programme de l’enseignement fondamental catholique.