Tâche globale

  • Définition

En langue française, une tâche globale vise la maitrise de l’articulation de plusieurs savoirs et savoir-faire au sein d’un même domaine.

L’articulation des apprentissages est une réponse au constat que de nombreux élèves apprennent les différents savoirs et savoir-faire de la langue française de façon isolée et décontextualisée, mais peinent à les utiliser conjointement dans une situation de communication.

Les tâches globales sont proches des tâches de mise en lien, dans le sens où elles visent toutes deux à répondre au défi de l’utilisation des savoirs et savoir-faire par les élèves.

Une tâche globale permet d’exercer ou d’évaluer la capacité des élèves à articuler leurs apprentissages dans un domaine (lire, écouter, écrire ou parler), dans une situation qui fait sens.

Une tâche globale peut aussi servir de point de départ à une activité d’apprentissage, auquel cas elle sert alors de « situation-problème » ou de « défi ».

Des exemples de tâches globales se trouvent au début de chaque domaine dans le programme de langue française de l’enseignement fondamental catholique, ainsi que dans les activités globales proposées sur la Salle des profs.

  • En savoir plus

Dans la plupart des cas, une tâche globale peut être effectuée en utilisant plusieurs stratégies : il n’y a pas une seule bonne façon de le faire.

Bien qu’il n’y ait pas encore de certitude sur la façon de s’y prendre pour apprendre aux élèves à mobiliser leurs apprentissages pour résoudre une tâche complexe comme une tâche globale, des résultats de recherche indiquent cependant certaines pistes :

1. Les élèves qui ne maitrisent pas les savoirs et les savoir-faire de base ne parviennent pas à résoudre des tâches plus complexes. On peut en déduire que l’apprentissage des savoirs et savoir-faire est incontournable : le mythe de la « tête bien faite » qui dispenserait les élèves de mémoriser et d’automatiser s’est écroulé.

2. Certains élèves maitrisent très bien les savoirs et les savoir-faire, mais ne parviennent pas à résoudre des tâches plus complexes. On peut en déduire que si la maitrise des savoirs et savoir-faire de base est indispensable (voir 1), elle n’est pas suffisante : il y a donc bien un autre apprentissage qui doit être réalisé, celui qui leur permettra d’utiliser les savoirs et les savoir-faire appris.

3. Les élèves qui réussissent le mieux les tâches complexes (telles que les tâches globales) sont ceux qui, tout en maitrisant de façon suffisante les savoirs et les savoir-faire élémentaires, sont aussi souvent confrontés en classe à des tâches complexes. Comparativement, des élèves qui maitrisent bien (voire mieux) les savoirs et savoir-faire, mais qui sont rarement confrontés à des tâches complexes en classe, réussiront moins bien ces dernières. On peut donc en déduire que confronter les élèves à des tâches globales est un moyen utile pour apprendre à utiliser les savoirs et les savoir-faire appris.