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Centre PMS : « Il y a urgence, on risque de ne plus pouvoir répondre à toutes les demandes d’aide des élèves »

Actualité - Communication

Ils étaient plus de 500 ce mardi à Bruxelles à manifester devant le siège du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Agents, directeurs des centres PMS (tous réseaux confondus) et membres des PO ont interpellé le gouvernement sur la qualité de l’aide qu’ils apportent aux jeunes en difficultés. Une qualité mise à mal par l’état de surcharge dans lequel se trouvent les centres Psyhco-Médico-Sociaux. Une surcharge liée aux nombreuses souffrances vécues par les jeunes après deux années de crise Covid qui ont laissé des traces sur leurs apprentissages et leur développement.

« Les aspects sanitaires ne faisant plus la Une des médias, plus personne ne semble s’inquiéter de la santé mentale des jeunes, de ce qu’ils vivent. Pourtant, les séquelles sont toujours bien présentes, explique Nicolas Lejeune, membre du groupe « Faut l’dire » à l’origine de la mobilisation. Et si aujourd’hui nous parvenons à répondre tant bien que mal à toutes les demandes, ce ne sera plus possible à la rentrée puisque les « renforts » attribués suite à la crise Covid s’arrêtent le 30 juin, contrairement aux demandes d’aides qui se multiplient… »

Ensuite, le groupe « Faut l’dire » entendait mettre la pression pour refinancer les centres PMS de manière structurelle. Petite déception à l’arrivée, ce n’est pas l’ensemble du gouvernement qui les aura reçus, mais uniquement Caroline Désir (PS), la ministre de l’Enseignement.

« Racler les fonds de tiroir » pour prolonger les renforts Covid jusqu’en novembre ?

« Ça nous donnait un premier signal négatif, regrette Nicolas Lejeune. Alors qu’on voulait qu’une réflexion transversale soit lancée, elle restera cantonnée à l’enveloppe de l’enseignement uniquement. Et pourtant, les financements dévolus aux CPMS sont inchangés depuis 1960 ! ».

Mais la rencontre avec la ministre n’aura pas été négative pour autant. « Caroline Désir nous a reçus pendant 45 minutes environ et nous a assuré qu’elle va racler tous les fonds de tiroir pour au moins prolonger les renforts covid des CPMS jusqu’en novembre et même plus si possible, poursuit Nicolas Lejeune. La ministre va également militer lors du prochain conclave budgétaire pour prolonger ces renforts de manière structurelle. Enfin, on a demandé à ce qu’un prochain Codeco spécial jeunes et santé mentale soit organisé. On verra désormais ce qui sera réalisé, mais on va évidemment continuer à se mobiliser en attendant, il y a urgence. »

Urgence car les contrats actuels de ces renforts spécial Covid se terminent le 30 juin prochain. « Ces renforts représentent 14% de nos effectifs globaux. Sans eux, le risque est réel qu’on soit plus submergé encore qu’aujourd’hui, avec le risque que l’on ne sache plus répondre à toutes les demandes. Et que les jeunes et leurs familles se retrouvent seuls confrontés à leurs difficultés alors qu’après deux ans de pandémie beaucoup ont perdu le sens du scolaire, sont devenus plus fragiles ou sont en souffrance… Sans oublier l’épuisement des équipes centres PMS… », conclut Nicolas Lejeune.

 

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