Un projet fou et gigantesque de 40m2, qui a nécessité une année de préparation, une autre pour la réalisation, la mobilisation de 37 classes, de 845 élèves et de près de 80 profs et membres de la direction qui ont tous travaillé ensemble pour mener à bien ce défi. Il n’y a pas à hésiter, ce dernier projet destiné à célébrer encore un peu plus le centenaire du collège Cardinal Mercier de Braine-l’Alleud est à la hauteur de l’événement. Baptisée « Éclats de vie », cette fresque monumentale en mosaïque est en outre symbolique à plus d’un titre.
« Cet arbre, c’est d’abord le symbole par excellence de la vie. Et puis dans une école entourée de verdure comme la nôtre, il a évidemment toute sa place », explique Grégory De Smet, le directeur du Degré d’observation autonome (D.O.A.) du Collège Cardinal Mercier de Braine-l’Alleud. « Surtout que cet arbre incarne des valeurs qui nous sont chères au sein du collège. Comme l’exigence, le sens de l’effort mais aussi le travail collaboratif et l’esprit de famille. Car si les 37 classes du D.O.A., soit 845 élèves, se sont formés à l’art subtil et rigoureux de la mosaïque pour ensuite créer leur propre cercle – qui représentent le feuillage de l’arbre – le tronc, les racines et les branches de l’arbre ont, eux, été réalisés par le PO, l’équipe de direction et l’équipe pédagogique du collège. Le tout pour permettre de créer une œuvre collective qui traversera le temps et accompagnera l’école pendant des dizaines d’années. »
37 feuilles réalisées par les 37 classes du D.O.A.
Derrière ce projet, comme l’explique le directeur, se retrouve donc toute la communauté scolaire du D.O.A. du CCM de Braine-L’Alleud. Mention spéciale aux professeurs d’art, Mmes Bourlard, Bourgaud et Dehaze « qui ont eu cette idée folle, l’ont réalisée et mise en place avec les élèves », a continué le directeur lors du discours d’inauguration. « Vous êtes rentrés en connexion avec l’art, ne cessez pas d’être créatifs. Que l’art soit toujours avec vous », ont déclaré des enseignantes rayonnantes en remerciement à l’investissement conséquent de leurs élèves.
Des élèves qui ont chaleureusement applaudi leurs professeurs pour ensuite réserver un accueil et des remerciements tout aussi nourris pour l’autre cheville ouvrière du projet , Anne de Labouret. Mosaïste professionnelle, c’est cette dernière qui a proposé la thématique de l’arbre quand elle a su que l’école envisageait de créer une œuvre pour marquer son centenaire et qui a ensuite coordonné l’ensemble du projet.
« Le travail a été conséquent, il faudrait d’ailleurs compter le nombre d’heures que ça représente en tout, mais c’est assez énorme. Et puis le résultat est magnifique », explique Anne de Labouret. « C’est d’autant plus beau que l’œuvre a été doublement collective. Car chaque élève de chaque classe a commencé par faire un dessin du feuillage qu’il imaginait. Un vote pour le « meilleur dessin » a ensuite été réalisé dans chaque classe pour n’en garder qu’un, avant qu’on ne passe au choix des couleurs, une décision commune également. Enfin, il fallait que chaque œuvre – chaque cercle – s’intègre dans le tout, cet arbre, magnifique à plus d’un titre et réalisé en matériaux durables (mosaïque en émaux de briare). Les élèves ont donc tous dû apprendre les techniques pour découper et assembler ces émaux. Et ça a été un réel plaisir de partager et transmettre mon métier, ma passion. Car tous ensemble, nous avons réalisés quelque chose de grand, dont je suis très fière et dont tous les participants peuvent être fiers. »
Une œuvre qui restera dans les mémoires et traversera le temps
« Cet arbre représente bien l’esprit de l’école, de nos profs, des directeurs et des élèves », ajoute Eliot Delaive, élève en 2e A. « Et plus qu’illustrer l’école, cet arbre représente bien l’esprit de famille qui règne au collège où chacun a pris part au projet, l’a construit et bâti au fur et à mesure. Ce résultat, c’est le meilleur symbole possible de tout cet investissement et puis, c’est chouette de se dire qu’on va laisser une trace de notre passage ici à l’école. »
Des « Éclats de vie » qui s’inscrivent à merveille dans le cadre du PECA (Parcours d’Education Culturelle et Artistique) qui entend promouvoir et intégrer la culture au sein du parcours scolaire. Une oeuvre qui clôture par la même occasion les nombreux projets et activités organisées par le CCM à l’occasion de son centenaire.
Il est encore à noter que du côté du financement du projet, l’école a reçu une aide financière de la province du Brabant wallon pour le mener à bien.