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On dit souvent que la philosophie commence par l’étonnement : prendre le temps de s’arrêter, de se poser un peu, pour remettre en cause les évidences et se dire que tout ne va pas forcément de soi. Le questionnement philosophique peut ainsi être pratiqué à partir de ce que nous vivons au quotidien : le travail, la vie de famille, notre manière de consommer, de prendre nos repas ou de nous divertir, nos passe-temps et nos vacances… aucun champ de l’existence n’échappe au regard du philosophe et peut potentiellement déboucher sur un questionnement philosophique digne de ce nom. Philosopher n’est donc pas tant une question d’objet que d’attitude et de méthode. Pour cette raison, le questionnement philosophique requiert une rigueur de raisonnement à laquelle on peut se former et que l’on intègre petit à petit au fur et à mesure de la pratique. 

Le questionnement philosophique est une manière de vivre. Une sorte de processus de remise en question applicable à l’enseignement. Ce n’est pas propre à l’enseignement, mais c’est fortement lié à la vocation d’un bon professeur. S’instruire, être curieux, se renouveler… Ce questionnement permanent permet à chaque personne de se construire un avis. Sans spécialement toujours voir noir ou blanc, le fait de développer son questionnement philosophique permet mieux d’entendre et de rentrer en communication avec les autres. 

Pas nécessairement mais il me semble important de s’informer, de lire des articles, de consulter des capsules vidéos ou de suivre des formations pour compléter ses connaissances. 

Il s’agit d’une attitude, d’une posture à adopte et non pas de plaquer des savoirs morts issus d’une discipline spécifique. C’est aussi une ouverture aux autres points de vue. 

Entrer dans une démarche philosophique ne requière pas, à priori, une formation poussée ou des connaissances encyclopédiques en matière de philosophie. Toutefois, pour progresser, cette démarche implique d’exercer sa curiosité sur ce que les philosophes ont pu écrire sur les sujets et les thématiques sur lesquelles on exerce son questionnement. Il existe de nombreuses ressources accessibles permettant de s’initier, si on ne possède pas de formation formelle à la philosophie. Par ailleurs, dans une logique de travail collaboratif, on peut aussi imaginer de faire “appel à l’équipe” et de s’appuyer sur l’expertise de collègues ayant, eux, été formés à la philosophie. 

Il faut être enseignant pour donner cours. C’est une vocation. Être ou devenir une personne ressource, aimer les gens, aimer le métier. L’essence même de l’enseignement par d’une certaine manière de l’anéantissement sans toutefois s’oublier. On se livre aux gens, on est là pour eux. On arrive avec une personnalité, des concepts, des talents, sans conditionner pour autant les élèves. L’écoute et la bienveillance font que d’un côté, un bon professeur est un professeur philosophe. Il travaille pour l’éducation au sens large avant de travailler pour soi ou sa discipline. 

“Faut-il faire quelque chose pour être philosophe ? Ce n’est pas le faire qui compte ici en philosophie mais plutôt ‘l’être’ et plus la manière d’être que le faire. Est-il pertinent d’aller chercher une manière de se distinguer qui tout d’un, coup ferait d’un homme un philosophe ? C’est une fausse piste. Que vaut cette croyance bizarre selon laquelle un philosophe est quelqu’un qui cherche à se distinguer ? C’est exactement le contraire. On ne devient pas philosophe comme on devient un héros quand on gagne une bataille à la guerre, quand on remporte un tournoi sportif ou que l’on se montre dans les médias. La philo n’est pas une manière de se distinguer par une action d’éclat, Nous ne pouvons être philosophe que dans l’ordinaire de la vie. Celui qui se prétend philosophe prend la pose, une caricature. Philosopher, ce n’est pas prendre la pose. C’est une leçon de modestie comme dans la vie de Socrate. “ l’ouverture philosophique Serge Carfantan, éd. Almora, 2018, pp.17-18. 

Non, ça ne sera pas obligatoire. 

Toutefois s’informer sur l’éducation à la philosophie et à la citoyenneté, chercher, partager des outils et des pratiques et aussi mettre en œuvre des stratégies d’apprentissage avec d’autres collègues, cela peut être un petit plus !!! 

Non, c’est un complément. La formation EPC permet de mieux comprendre le rôle qui est demandé aux enseignants et de recevoir des notions relatives à la philosophie. Un savant mélange entre des repères théoriques et des propositions d’outils didactiques. 

Il y a régulièrement des propositions de formations sur l’EPC dans le catalogue CECAFOC. 

Parfois, elle ne modifiera rien ou rien grand chose parce que certains cours, comme le cours de français, intégraient déjà une grande part citoyenne dans leurs programmes. Quant aux démarches liées davantage à l’attitude philosophique comme le questionnement ou l’argumentation…elles sont aussi déjà travaillées dans le cadre du cours. Il me semble cependant que mener davantage de projets pluridisciplinaires en réfléchissant au sens de ses activités et en le formulant explicitement permettrait de lui donner tout son sens 

Possibilité de développer de nouvelles postures tant pour les apprenants que pour l’enseignant. 

Ce qui peut apparaître comme une xième obligation pour les enseignants peut également être envisagé comme une opportunité : s’interroger sur le sens de ses pratiques dans la construction des citoyens en devenir que sont les élèvesdévelopper l’interdisciplinarités, etc. 

Les différentes disciplines peuvent inviter à entrer dans le questionnement philosophique : à travers l’épistémologie dans les disciplines scientifiques, à travers la lecture philosophique du vécu concret de la classe en E.P., en s’interrogeant sur le sens de la démarche artistique, en s’outillant pour comprendre les thématiques ou le message de l’écrivain, la démarche philosophique apporte un “supplément d’âme” aux contenus disciplinaires. 

Si elle est correctement perçue et vécue, c’est une plus-value. Ce changement permet à chacun de mettre l’EPC au centre des préoccupations ou dans le pire des cas à chacun de se rejeter la balle. Il faut donc donner du sens au contenu et donner des moyens pragmatiques de justifier la place de l’EPC dans l’école.

Le programme d’EPC fait un lien explicite avec les programmes disciplinaires. Il n’est à priori pas question que l’EPC fasse l’objet d’une certification autonome, mais, dans la mesure où il s’insère dans les objectifs, les UAA des disciplines, il est envisageable que les tâches relevant de l’EPC soient évaluées, voire certifiées dans le cadre des attendus disciplinaires et contribuent dès lors à la certification dans ceux-ci. 

Possibilité également de prévoir une évaluation interdisciplinaire. 

Si on considère que l’EPC est un objet d’apprentissage, il serait logique qu’il apparaisse explicitement dans les cours. “En parler en passant” ne suffira donc pas. Il doit faire partie du cours, de sa planification, de sa construction.