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Le site Industrie a intégré le site du SeGEC. À cette occasion, il arbore un tout nouveau design tout en conservant sa structure initiale. Il met à disposition des professeurs de l’enseignement secondaire un ensemble de ressources relatives à l’enseignement dans le secteur de l’industrie : les programmes, des outils, des formations…

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Le saviez-vous ?

« Une nouvelle rentrée… et de nouveaux défis : une année ne sera jamais l’autre, car il y aura toujours bien quelqu’un pour vous demander de « faire autrement » !

Mais comment accepter de faire autrement si ce n’est en acceptant d’abord de « voir autrement ».

Beaucoup d’injonctions à changer nos pratiques, nos manières de faire nous pèsent parce que nous les critiquons à partir de nos représentations existantes : celles de nos routines et habitudes ; celles d’une école un peu à la traine sur son temps.

Prenons l’exemple du dossier d’apprentissage qui se généralise avec l’arrivée du PEQ. Si je perçois mon métier uniquement sous l’angle d’enseigner, à quoi bon compléter un dossier d’apprentissage pour chaque élève : j’avance, à eux d’accrocher.

Cependant, dans l’école démocratique de notre temps (l’école de masse) qui scolarise tous les élèves, et dont certains sont peu ou pas disposés à l’être, l’enjeu est tout autre. Mon métier n’est plus seulement d’enseigner, mais de faire apprendre tous les élèves. Comment dès lors ne pas imaginer un dossier d’apprentissage pour assurer le suivi régulier des apprentissages de chacun et n’autoriser personne à voler sous les radars ?

Oui, dans un enseignement obligatoire, la réussite de tous est peut-être à ce prix.

Voir les choses autrement est la condition qui m’engage réellement à « faire autrement ».

Pour y réussir, quoi de mieux que de se réapproprier les intuitions fondatrices du projet éducatif, à les confronter aux défis de notre époque (cliquez ici pour la vidéo). »

En cette fin d’année, comme à toutes les fins d’années, l’injonction est claire, elle vient de partout : l’élève doit réussir ! Mais réussir quoi ?

De quelles réussites parle-t-on ? D’une réussite académique qui ne valorise que la note et, pour les plus conservateurs, un …pseudo mérite ? Ou bien parlons-nous de réussite éducative : à celui qui avait pour projet de devenir électricien ou mécanicien… nous avons donné toute notre énergie pour qu’il en soit ainsi. À celui qui n’avait envie de rien… nous avons redonné le goût des choses, le goût du travail bien fait.

C’est de cette réussite éducative-là que nous devons être les plus fiers. Parce que c’est elle qui donne sens à notre action ; elle est notre raison d’être, la plus-value de l’école sur la gadgetisation des apprentissages de trop d’applications numériques.

L’école n’est pas découplée du monde réel. La réussite sociale de tous nos jeunes est aux prix de la réussite éducative : se sentir utile aux autres, participer et contribuer activement à la vie socio-économique et culturelle de son quartier, de sa région… ; voilà le type de réussite qu’il faut viser pour tous les jeunes.

Ainsi, avant de se plonger en toute confiance dans son cahier de cotes, assurons-nous qu’il contient tous les éléments nécessaires pour décider le plus justement de la réussite de tous.

Enseigner est à l’enseignant ce qu’apprendre est à l’apprenant, c’est-à-dire aux élèves.

Cette distinction est importante, car elle conduit à la question suivante : « J’enseigne, mais qu’apprennent-ils ? »

Oui, il est possible d’enseigner sans que nos élèves apprennent vraiment ; c’est ce que nous constatons d’ailleurs souvent lorsque nous corrigeons leurs copies de test.

À l’opposé, nous avons des élèves qui apprennent ce que nous ne leur avons pas enseigné (explicitement). Par exemple, que les points valent parfois plus que les apprentissages ; que savoir reproduire évite d’apprendre à réfléchir ; que quand on est un élève faible, on a souvent que l’échec pour récompense…

Quitte à passer autant de temps à enseigner à nos élèves, autant qu’ils apprennent aussi ce qu’on leur enseigne ! Pour s’assurer que le premier n’aille pas sans le second, il faut jouer avec les mots. Enseigner devient alors « faire apprendre ». Ça change quoi ? Ça change tout ! À commencer par ma pratique : ce qui n’était qu’un mot devient un « agir ».

J’enseigne et mes élèves apprennent. Enseigner devient ce que j’imaginais : un métier passionnant.

A l’article 6 du décret « Mission » de 1997, le législateur définit les « missions prioritaires » de l’école :

1° promouvoir la confiance en soi et le développement de la personne de chacun des élèves ;

2° amener tous les élèves à s’approprier des savoirs et à acquérir des compétences qui les rendent aptes à apprendre toute leur vie et à prendre une place active dans la vie économique, sociale et culturelle ;

3° préparer tous les élèves à être des citoyens responsables, capables de contribuer au développement d’une société démocratique, solidaire, pluraliste et ouverte aux autres cultures ;

4° assurer à tous les élèves des chances égales d’émancipation sociale.

Ce qui interpelle à la lecture de ces 4 missions, c’est qu’elles visent à chaque fois « tous les élèves ». Ceux qui réussissent bien et ceux qui réussissent moins bien.

L’acquisition par les élèves des compétences définies dans les différents programmes s’inscrit donc dans la poursuite de ces missions : des moyens au service d’une fin. L’un n’allant pas sans l’autre.

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