Actualités
Lettre d’information – Janvier 2025
2025, nous y voilà ! Nous vous adressons nos meilleurs vœux ainsi qu’à vos élèves. Que cette année soit douce et stimulante. Soyez assurés que nous sommes mobilisés à vos côtés, dans ces temps où les mesures d’économie ajoutent de l’incompréhension aux incertitudes amenées par les réformes à conduire.
N’oubliez pas que cette newsletter est aussi la vôtre : nous vous encourageons à nous envoyer vos témoignages, vos expériences de terrain, vos bonnes idées, vos coups de cœur lecture pour vos élèves… Ecrivez-nous sur sibille.demiddeleer@segec.be
En route vers les ateliers tronc commun…
Avec l’équipe, nous poursuivons nos accompagnements et venons également à votre rencontre pour des ateliers de préparation du Tronc commun. 242 écoles se sont inscrites, pour 7250 enseignants de S1. Le canevas de ces journées sera le même partout et dans toutes les disciplines concernées :
- Écouter les préoccupations des enseignants ;
- Exprimer notre confiance et montrer notre soutien en réseau ;
- Faire découvrir activement le projet global du Tronc commun et ses visées transversales, l’actualisation de la discipline et les orientations méthodologiques majeures du futur programme.
Nous nous réjouissons de vous rencontrer et de vous accompagner.
Les pratiques d’écriture en classe : besoin d’un coup de pouce…
Des membres de notre équipe font partie du CRIPEDIS, le Centre de Recherche Interdisciplinaire sur les Pratiques Enseignantes et les Disciplines Scolaires de l’UCLouvain. Actuellement, dans le cadre d’une communauté de pratiques, les enseignants du groupe travaillent sur les pratiques d’écriture en classe, de la première maternelle à la fin du secondaire. Une enquête vient d’être lancée à ce sujet par le groupe de travail. Si vous avez quelques minutes pour remplir ce questionnaire et mettre votre expertise au service de la recherche, nous vous en serions reconnaissantes.
La journée du Virage numérique
Boostez vos cours grâce au numérique !
La cellule de soutien et d’accompagnement (CSA) vous invite à la Journée du Virage Numérique, le 24 mars 2025, de 9h à 16h à la Sucrerie (Wavre). Cette journée est spécialement conçue pour vous, afin d’explorer les possibilités qu’offre le numérique pour enrichir vos cours.
📌 Au programme :
- Des stands pour découvrir des outils numériques adaptés à vos matières.
- Des tables rondes pour échanger avec d’autres enseignants et partager des pratiques innovantes.
- Des ateliers pratiques pour expérimenter des approches numériques transférables à votre discipline.
- Des conférences pour réfléchir aux enjeux pédagogiques et aux apports du numérique dans l’éducation.
Des pépites à découvrir :
- La classe 1:1 : expérimentez une classe dont les élèves possèdent chacun un ordinateur dans votre cours. Quelles activités proposer ? Quels outils utiliser ? Quels effets sur les élèves ?
- Bibliothèques sans frontières : vivez un atelier avec cet acteur qui a créé du contenu sur mesure à destination des élèves et des enseignants dans tous les programmes.
- L’intelligence artificielle dans tous ses états : conférence et table ronde sur les enjeux de son utilisation dans l’enseignement.
Pourquoi participer ?
Chaque discipline peut bénéficier de l’intégration du numérique :
- Enrichissez vos cours avec des supports interactifs.
- Découvrez des outils pour favoriser l’engagement et l’autonomie de vos élèves.
- Explorez des solutions numériques pour diversifier vos approches pédagogiques.
Un événement interactif et pratique
Apportez votre matériel numérique (portable, tablette ou smartphone) pour tester directement les outils présentés et repartir avec des idées concrètes à mettre en œuvre dans vos cours.
Lieu : La Sucrerie, Chemin de la Sucrerie 2, 1301 Wavre Parking gratuit – Gare SNCB à 500 m.
Cette journée est validée par l’IFEC, elle intègre votre plan de formation.
Une ressource en ligne pour travailler la rencontre avec une œuvre culturelle
Pour travailler la rencontre avec des œuvres culturelles, il existe une ressource en ligne particulièrement intéressante : Museo. Il s’agit d’un moteur de recherche d’images d’œuvres d’art qui donne accès librement à des milliers d’œuvres faisant partie du domaine public et que vous pouvez donc utiliser librement pour vos cours mais aussi les présentations des élèves, les récits d’expérience culturelle… Pour en savoir plus sur le fonctionnement de ce moteur de recherche, nous vous invitons à consulter l’article de Fidel Navamuel : “Museo. Moteur de recherche d’oeuvres d’art du domaine public”.
Le discours ambiant souligne souvent que notre enseignement “nivelle par le bas” et que les exigences d’antan étaient bien plus importantes. C’est parfois vrai, mais nous voulions simplement relativiser ce propos en vous incitant à regarder cette vidéo expliquant la teneur du livre de Jacques Bonnéry : Supports pédagogiques et inégalités scolaires. On y trouve de quoi repenser nos évidences et les confronter avec l’écart culturel de plus en plus profond qui sépare certains élèves de la réalité scolaire et de ses attendus, parfois beaucoup moins évidents qu’on ne le pense.
Voici une chouette proposition venue de nos collègues du PECA : la SONUMA, les archives audiovisuelles de la RTBF, une mine d’or avec de nombreux documents accessibles via leur site! La SONUMA propose en outre aux enseignants, pour un prix réduit, de les aider à retrouver des documents précis, voire de les accompagner dans une recherche thématique, via l’adresse enseignement@sonuma.be.
Nous avons repéré des documentaires culturels sur Botera, Coluche, Delvaux, Truffaut, Gabin, Le Clézio, Magritte, Delvaux… mais on trouve également beaucoup d’émissions ou reportages cultes. Bonne découverte !
En 2017, notre collègue Virginie Dhondt, professeure de français ainsi que jouteuse et coach d’impro depuis plus de 20 ans, publiait un article dans la revue Echange : “L’improvisation théâtrale ne s’improvise pas ! Comment enseigner cette activité en classe de français ?”.
En voici un condensé inspirant…
Pourquoi travailler l’impro en classe de français ?
L’impro (jouer devant un public, sans écriture préalable) a toute sa place au sein de nos classes et peut véritablement enrichir le cours de français : elle peut être un appui pour travailler toute forme d’oral et pour développer le langage non verbal ; elle facilite les interactions et la cohésion de groupe, encourage la tolérance et la curiosité, car elle demande d’aller vers l’autre mais aussi d’assumer son point de vue ou de le remettre en question ; elle permet en outre de développer son imaginaire, mais aussi son assurance, sa répartie et, du coup, sa confiance en soi et sa capacité à lâcher prise… L’exercice n’est toutefois pas sans difficulté : les élèves, habitués à rester derrière leur banc, doivent se mettre à nu. L’enseignant va dès lors devoir jongler avec les exercices pour arriver à créer un climat favorable, en partant d’un principe de base : tous les élèves doivent participer.
Faire connaitre l’impro à mes élèves, comment faire ?
Qu’ils s’agissent de matchs (Qu’est-ce qu’un match d’impro ?) ou de spectacles sans compétition, en Belgique, les occasions ne manquent pas de découvrir l’improvisation avec son école, par exemple avec la FBIA (Fédération Belge d’Improvisation Amateur), la Ligue d’improvisation, Improcarolo, Improvise !, le Théâtre Jardin Passion de Namur avec son festival et sa Foire aux impros, la compagnie Tadam à Bruxelles et bien d’autres encore…
Comment aborder l’improvisation en classe avec les élèves ? Travailler par paliers
1. Commencer par travailler la dynamique de groupe
Exemples d’exercices :
- La machine : chaque élève joue le rôle d’une pièce d’une machine géante fictive qui sert à fabriquer ce que l’enseignant souhaite (machine à fabriquer des cauchemars, de l’amitié, du rire…). Chacun est invité à illustrer son rôle par un mouvement et un bruit répétitifs, et à tour de rôle les élèves doivent s’ajouter à la machine. A chaque fois, le nouvel intervenant doit toucher au moins un des autres pour s’intégrer à la machine. L’enseignant quant à lui peut tenir les commandes de la machine et demander qu’elle ralentisse ou qu’elle accélère à certains moments.
- Le tour de sens : en cercle, les élèves battent le rythme ensemble en levant puis baissant un bras. Une fois que le mouvement est simultané, l’enseignant lance un mot et, chaque fois que toutes les mains sont levées, un élève cite un autre mot en rapport de sens avec le précédent. Cette association d’idées se fait dans le sens des aiguilles d’une montre. Par exemple : appartement, maison, jardin, fruit, fraise, dentiste (c’est là que l’exercice est intéressant car on change complètement de sens), médecin, généraliste…
2. Proposer un premier exercice de lâcher prise, en duo
Tout en continuant en alternance des exercices en groupe, on ciblera des exercices plus précis, dont la règle de base est d’apprendre à dire « oui, et… ». Chaque nouvel intervenant doit toujours accepter ce que l’autre amène et s’y articuler, quelle que soit la déstabilisation qu’il en éprouve, et ce pour permettre de faire avancer l’histoire.
Exemples d’exercices :
- Ni oui ni non : deux élèves se mettent debout devant la classe et l’enseignant propose un thème (« chez le docteur », « dans un magasin », « lors d’un cours de ski », « dans une pizzeria »…). Les élèves discutent en essayant de ne pas dire « oui » ou « non ».
- Le conflit : durant une minute, deux élèves doivent improviser un conflit qui va crescendo. L’objet du conflit sera soit imposé par l’enseignant soit choisi par les élèves. Cela peut concerner par exemple la remise d’un mauvais bulletin à un de ses parents, une crise de couple, une dispute entre frère et sœur, une rixe entre un policier et un voleur…
3. Mettre l’élève seul face au groupe
Etre seul face à un groupe n’est plus une angoisse si plusieurs exercices d’improvisation ont été travaillés à cette fin, a fortiori s’ils sont réalisés sous forme de jeux.
Exemples d’exercices :
- L’interview : un élève se met face au groupe et les autres lui posent des questions. On décide que l’élève incarne, par exemple, un grand danseur, un patron d’une entreprise multinationale, Père Noël, un enfant de 5 ans, Miss Belgique…
- Une minute : après trente secondes de réflexion, un élève doit parler durant une minute sur un sujet imposé sans s’arrêter. Par exemple : la pomme, les grenouilles, l’hiver, Noël, la mode…